Quand les pompiers refusent de se déplacer sur un camp de rroms

Rédigé par inconnu Aucun commentaire
Classé dans : Non classé Mots clés : Rroms
Hier, vendredi 30 août, nous étions à Bobigny au terrain dit du coquetier, sur lequel la police est intervenue le 27 au matin pour faire un sale boulot : casser des baraques et embarquer une dizaine de caravanes à la fourrière. Bousculer les habitants adultes autant qu'enfants.

Une expulsion sans solution de relogement de plus

Ce terrain, bordé d'un côté par le metro et de l'autre par la voie ferrée, est en fait la proprièté de la RATP, du département et de la mairie de Bobigny. Si, le 27 au matin, la totalité des personnes en a été expulsée et a dû dormir dehors, laissant derrière elles la plupart de leurs affaires, seules les parcelles de la RATP et du département étaient visées par l'arrêté d'expulsion. À un an de la circulaire du 26 août 2012 relative à l'anticipation et à l'accompagnement des opérations d'évacuation des campements illicites, seules trois familles ont été concernées par quelques nuits d'hôtel. Les autres personnes, après avoir passé une nuit sur le fronton de la mairie, ont reussi à retourner sur le terrain inexpulsable.

Aujourd'hui, ils tentent de récupérer leur caravanes, munis de leur carte grise, afin de retrouver leur habitats et les cartables flambants neufs déposés par un ami pour les enfants. Sur ce terrain, tous les enfants sont scolarisés et les plus petits sont inscrits à la maternelle. La directrice de l'école Pablo Picasso , Véronique Decker, présente lors de l'expulsion, raconte ici les évènements, ainsi qu'Amnesty international ici.

Quand les pompiers refusent de se déplacer sur un camp de rroms

Mais hier, alors que nous enregistrions des témoignages d'enfants avant leur rentrée scolaire pour l'émission Le jour de la sirène sur FPP 106.3 ( diffusion mercredi 4 septembre à 17 heures ), un incident est survenu : un homme du terrain est arrivé le bras en sang. Sous la chemise qui cachait sa blessure, un trou béant… Dans la panique générale — des femmes s'évanouissaient, tout le monde criait —­, nous avons appelé les pompiers. Quand les pompiers ont compris qu'il s'agissait du terrain de rroms, ils ont refusé tout net de se déplacer. Nous avons alors dû trouver un véhicule et porter en catastrophe Ali, qui s'évanouissait…

Une chance que l'artère n'ait pas été touchée, auquel cas la non-venue des pompiers aurait été une véritable catastrophe.

La tâche des pompiers est une tâche difficile, souvent appelés et parfois sans urgence réelle certes, mais ce dénigrement face à des populations démunies et étrangères n'a rien pour nous rassurer.

[ Source : collectif contre la xénophobie ]

Écrire un commentaire

Quelle est le deuxième caractère du mot 9byu5d ?

Fil RSS des commentaires de cet article