Après la tuerie dans les locaux du journal Charlie Hebdo, un nombre record de personnes se sont rassemblées. Elles affirment être Charlie, victimes d’une attaque contre la liberté d’expression. La communauté nationale chante son hymne, applaudit ses flics et appelle ses dirigeants à défendre la République contre la barbarie.
Nous ne sommes pas de cette communauté. Nous sommes du côté des victimes quotidiennes des patrons, des matons, des flics, des militaires. Du côté de ceux qui n'ont pas plus la liberté de s’exprimer que celle de circuler, de se loger, de vivre. Et du côté de ceux qui subiront les conséquences de la guerre déclarée contre le terrorisme.
« La France est-elle encore un pays riche ? À juste titre, les lecteurs de Réponse à tout, également contribuables, s’interrogent. Éléments de réponse », par Jacques Calvet*…
* « Le patron le plus médiatique de l’Hexagone », « grand commis de l’État », « capitaine d’industrie », « patron dans l’âme », « défenseur de l’automobile française », L’Humanité, 1er octobre 1997.
Face aux loyers trop chers et face à la menace de l’expulsion
Résistons et manifestons toutes ensemble !
À Saint-Denis comme ailleurs : personne à la rue !
Manifestation samedi 13 décembre à 14 heures, métro Porte de Paris (Saint-Denis). Assemblée générale sur le logement en fin de manif.
Quand des gens sont pointés pour leurs alliances avec des ennemis politiques, la réponse-type est du genre : « C’est pas parce qu’on est ami avec un facho qu’on est forcément facho »…
Tous les 2e mardis du mois de 17h à 19h
au squat Le Dilengo, 85 rue Molière, Ivry-sur-Seine (94)
RER C Ivry-sur-Seine / métro ligne 7 Mairie d'Ivry
precaires@forlogaj.tk
Nous sommes des millions à devoir nous serrer la ceinture, à faire des pirouettes pour pouvoir payer les factures, la bouffe ou les transports. Des millions d’« assistés » à dépendre pour nos revenus, le logement, bref, pour vivre, des institutions sociales ; des millions à être considérés par la Caf, Pôle-emploi ou la Sécu comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer et, à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations.
Il s’agit de nous faire culpabiliser, d’instaurer un climat de peur, de quoi nous décourager par avance en nous faisant oublier qu’il s’agit de droits et non de l’argent de poche donné par un père autoritaire tant qu’on le mérite. Tout le monde, y compris la Caf, sait pourtant qu’il est presque impossible de survivre avec le montant du RSA. Frauder, pour la Caf, c’est, par exemple, se faire aider régulièrement par sa famille pour arriver à remplir son frigo…
Contre l’isolement, la honte, la peur, regroupons-nous pour échanger les expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour se défendre et affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société veut nous faire intérioriser.